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Cette semaine, l’Institution a eu le plaisir d’accueillir à deux reprises le philosophe et écrivain Martin STEFFENS.

Lundi 8 avril, il s’est adressé à nos parents d’élèves sur le thème de l’éducation (« Laisser respirer l’enfant au-delà du souci qu’on a de lui »), et, plus tôt dans la journée, il avait pris la parole devant l’ensemble du niveau Terminale.

Un propos lumineux sur la vie, la joie, les épreuves et la liberté !

« L’espérance, c’est un pied dans une porte. C’est le pied de Dieu dans la porte de notre vie. On voudrait les avoir toutes fermées. On voudrait s’être fait un monde à soi, sans autre horizon que des projets à réaliser. Ces projets sont comme des murs avec des miroirs accrochés : on y mire la puissance qu’on a sur sa vie. On est content de se rencontrer dans ces miroirs. Un projet est une projection de soi dans le futur. Quand ça marche, on rencontre l’image qu’on avait projetée. Le « moi » qui fait des projets rencontre le « moi » espéré et aujourd’hui réalisé. Le « moi » admire le « moi ». Je suis devenu ce que j’avais prévu de devenir. Une vie réussie, de ce point de vue, c’est donc une vie sans rencontre – sans projectile. Une vie qui ne rencontre jamais que les projections de soi-même dans un temps écrit d’avance. »

Martin STEFFENS, Et maintenant ? 7 vertus pour traverser la crise, 2021